Visualiser le film de la première rencontre d’un kinésithérapeute-homme et d’une femme-patiente opérée du sein ne présage pas de ce que chacun d’eux pense et retient. Ici, la première description est celle faite par le kinésithérapeute spécialisé en sénologie et habitué à un certain cérémonial avec ses gestes professionnels. La seconde description, faite par la patiente, est celle du vécu qu’elle lui confiera plus tard. Des gestes habituels et légitimes comme la fermeture à clef du box de soin est un automatisme pour s’assurer de l’intimité du traitement. En revanche, cette fermeture est différemment perçue par la patiente. Ce court article est une réflexion sur le sens et le poids des gestes.

Watching the film of the first encounter between a male physiotherapist and a female operated for breast cancer, does not predict what each of them thinks and remembers. Here, the first description is the one made by the physiotherapist specialized in senology and accustomed to a certain ceremony with his professional gestures. The second description, made by the patient, is that of the experience that she will confide to him later. Usual and legitimate gestures such as locking the treatment room is an automatic procedure to ensure the privacy of the treatment. On the other hand, this locking is differently perceived by the patient. This short article is a reflection on the meaning and weight of gestures.